L’élection présidentielle américaine pour sa part pourrait affecter le comportement des investisseurs au cours des trois derniers mois de 2024. L’issue est «très complexe», a déclaré le directeur général Sergio Ermotti, lors d’une conférence téléphonique, et pousse les investisseurs à soupeser soigneusement l’allocation de leurs actifs en fonction des résultats du scrutin. Et si la conjoncture de la première économie demeure résiliente, les perspectives macroéconomiques se montrent plus «sombres» dans le reste du monde, avertit UBS.
Intégration sur la bonne voie
Par ailleurs, la banque aux trois clés est revenue sur les avancées réalisées entre juillet et septembre dans le cadre de la fusion avec Credit Suisse. Elle a réussi à économiser 0,8 milliard de dollars. «D’ici à fin 2024, nous devrions atteindre environ 7,5 milliards dollars de réduction brute des coûts, soit environ 58% de notre objectif total», a indiqué le groupe. Au terme de ce processus d’intégration, UBS prévoit d’épargner 13 milliards de dollars, un objectif très ambitieux.
La migration des comptes et des données des anciens clients de Credit Suisse vers les plateformes d’UBS, un processus difficile, a en outre été entamée notamment au Luxembourg et à Hongkong. Mais c’est le transfert de la clientèle suisse au deuxième trimestre de l’année prochaine qui représentera la partie la plus exigeante de cette étape.
Parmi les autres défis du géant bancaire, il y aura aussi les questions des fonds propres nécessaires. Le Conseil fédéral a en effet soumis une série de recommandations pour renforcer les banques systémiques à la suite de la chute de Credit Suisse. Berne aimerait augmenter les exigences en capitaux et liquidités mais les montants exacts ne sont pas encore connus. «Nous sommes en échange avec les autorités pour bien comprendre les propositions mais nous ne serons pas fixés sur la nouvelle réglementation avant un certain temps», a indiqué le patron d’UBS. Le parlement doit en effet se prononcer sur les mesures proposées et cela se fera au plus tôt en 2026.
Malgré la bonne copie rendue, l’action UBS a cédé 4,53% à 27,18 francs tout comme l’indice SMI, en repli de 1,10% à la clôture de la bourse de Zurich.