Jérôme Pugin, un parcours intensif
Le chef du service des soins intensifs des Hôpitaux universitaires de Genève a pris sa retraite ce printemps. Mais l’oisiveté n’est pas sa tasse de thé: il vient d’être nommé directeur de l’Hôpital de La Tour à Meyrin
C’est l’histoire d’un «émigré» gruérien à Genève. Jérôme Pugin a beau être né dans la Cité de Calvin, son cœur demeure fribourgeois: «Mes parents ont émigré à Genève en 1957 à cause de la pénurie de travail dans leur région d’origine.» De Neirivue (aujourd’hui commune de Haut-Intyamon), il conserve des souvenirs d’enfance joyeux et la saveur des grandes réunions de famille: «Mon père avait 11 frères et sœurs et ma mère quatre. J’ai une cinquantaine de cousins germains. Une grande famille qui se réunit tous les deux ans en Gruyère.» Il y emmène ses trois enfants, adultes, et ses quatre petits-enfants, à qui il transmet cet attachement à la région.
Si le médecin demeure très attaché à son canton d’origine, c’est à Genève qu’il a construit son réseau, ses amitiés – «beaucoup sont nées sur les bancs du Collège Claparède» – et sa passion: la médecine. «Un rêve de gosse que j’ai eu la chance de pouvoir réaliser même si j’ai hésité au moment de m’inscrire à la Faculté de médecine. Au gymnase, j’avais un prof de biologie qui m’a fait douter. J’adore cette matière, mais l’appel de la médecine a été plus fort.»