Publicité

L’activiste d’extrême droite autrichien Martin Sellner interdit d’entrer en Suisse

Martin Sellner est désormais interdit d’entrée en Suisse. Le militant identitaire autrichien avait été invité par la Junge Tat à donner une conférence à Zurich le 19 octobre prochain

Martin Sellner, le 23 février 2024, lors d'un rassemblement du mouvement identitaire. — © SEBASTIAN WILLNOW / KEYSTONE
Martin Sellner, le 23 février 2024, lors d'un rassemblement du mouvement identitaire. — © SEBASTIAN WILLNOW / KEYSTONE

La Suisse a interdit l’entrée en Suisse à l’activiste d’extrême droite autrichien Martin Sellner. Cette décision vise préserver la sécurité intérieure et extérieure du pays, a indiqué la Confédération à Keystone-ATS.

L’interdiction d’entrée se base sur l’examen complet de chaque cas, précise l’Office fédéral de la police (Fedpol). La nature des opinions exprimées, leur diffusion, les liens directs avec des groupes violents ainsi que des indices d’appels à la violence sont analysés.

L’interdiction décrétée par Fedpol, en vigueur depuis jeudi, est valable 18 jours et s’applique également au Liechtenstein, peut-on lire dans la feuille fédérale de vendredi. Martin Sellner avait été invité par la Junge Tat à donner une conférence à Zurich le 19 octobre. Le mouvement considéré d’extrême droite avait annoncé la nouvelle sur X.

Lire aussi: Qui est Martin Sellner, le visage des identitaires autrichiens qui prône la «remigration»?

Deux tentatives avortées

Il s’agissait de la deuxième tentative de faire venir l’idéologue sur sol suisse, une conférence ayant été agendée en mars à Tegerfelden dans le canton d’Argovie. Mais la police cantonale avait empêché la tenue de l’événement, craignant une atteinte à la sécurité.

La police zurichoise avait à l’époque demandé à Fedpol d’interdire l’entrée sur le territoire à Martin Sellner, en vain. L’office avait alors indiqué que «le seul fait d’avoir des convictions radicales ou extrêmes ne suffit pas à justifier des mesures policières préventives».

Martin Sellner est l’ancien chef du Mouvement identitaire en Autriche. Dans ses conférences, il préconise la «remigration», soit le renvoi par la force de personnes d’origine étrangère établies dans un pays dans lequel leurs familles se sont installées.

Lire aussi: La «remigration», concept défendu par le FPÖ bien connu en Suisse