Valérie Dittli présente un budget 2025 toujours plus déficitaire pour le canton de Vaud
La conseillère d’Etat vaudoise a invité la presse, mardi matin, pour dévoiler les contours de son deuxième budget à la tête du Département des finances. Si les recettes atteignent des sommets, les charges peinent à être contenues et un déficit de 303 millions est annoncé
L’exercice de présentation du budget vaudois 2025 s’annonçait délicat après des mois de discussions. Valérie Dittli a dû faire preuve ce mardi de souplesse pour tendre vers la limite dite du «petit équilibre». La conseillère d’Etat chargée des Finances et de l’Agriculture s’est voulue rassurante, mais a martelé à plusieurs reprises le besoin de trouver des mesures pérennes au sein du gouvernement pour maîtriser des charges qui ne cessent de croître. Le projet de budget 2025 affiche un déficit de 303 millions de francs, soit 55 millions de plus que l’année précédente.
Ces estimations s’inscrivent dans un contexte particulièrement fragile et instable. Outre l’inflation et la situation géopolitique tendue, le canton doit faire face à des coûts «accrus» concernant l’asile et l’Ukraine. «Malheureusement, on constate que les charges liées à l’Ukraine ne sont plus exceptionnelles mais qu’elles deviennent une forme de normalité. Par conséquent, nous avons décidé, pour la première fois, de les intégrer, à hauteur de 50%, dans le budget 2025», précise la conseillère d’Etat centriste. Ce montant de 95 millions de francs participe donc à la hausse des charges de 5,4% (629 millions) par rapport à 2024.